Un droit à la révolte



Rien ne se perd, tout s’utilise : un tailleur néerlandais a revu son plan marketing ;-). « Desperate business men ».

 Ne reprochez pas à la France d’être ainsi, révoltée, à certains moments de son histoire.

Le droit de grève est un droit reconnu à tout salarié. C’est un droit à la révolte, de valeur constitutionnelle.
Il est la contrepartie du devoir d’obéissance due à l’employeur, de la subordination née du contrat de travail.
Elle est surtout la forme d’expression d’un conflit social, un droit individuel qui s’exprime collectivement.


Aujourd’hui, la grève agit davantage comme une menace et le nombre de journées de grève en France est inférieur à celui d’autres pays occidentaux.

Dans tous les cas, la grève suspend le contrat de travail : l’obligation de rémunérer le salarié est suspendue en raison de l’arrêt du travail.
Le « lock-out », autre forme de conflit social, est interdit en France, tout simplement parce qu’il obligerait des salariés non grévistes à ne pas travailler et porterait ainsi atteinte à la liberté du travail, inscrite elle aussi dans la Constitution française. L’employeur ne peut donc pas décider de fermer l’entreprise en prévention d’un conflit social.

La grève doit entraîner une cessation totale du travail des grévistes. 
Elle peut être de courte durée. 
La grève doit avoir pour objectif la satisfaction de revendications d'ordre purement professionnel (amélioration des conditions de travail, du salaire, par exemple).
La grève doit être collective. Il n'y a pas grève si l'arrêt de travail concerne un seul salarié sauf s'il s'associe à une grève nationale. 
Elle doit être concertée. La grève suppose une volonté commune de cesser le travail dans un but professionnel déterminé. 

Les grèves illicites, celles qui ne sont donc pas autorisées sont :
-          la grève perlée qui consiste à ralentir volontairement le travail en diminuant les cadences, 
-          la grève du zèle, 
-          la grève politique. 
-          la grève de solidarité qui ne vise pas à soutenir un salarié de l'entreprise ou à s'associer à des revendications communes à un grand nombre de travailleurs 

En effet, …la liberté s’arrête là où commence celle de l’autre.
Ceci vaut autant pour les salariés que pour tout autre corps de la société.
L’annonce de 2900 suppressions de postes, et maintenant près de 5000, peut-être ressenti comme une atteinte à une liberté fondamentale.
Les salariés qui ont abusé de leur droit perdront leur emploi, un cas de licenciement pour faute grave.
Ensuite, le plan de restructuration annoncé sera mis en place.
Des bassins d’emplois vidés, à la veille des élections régionales …

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